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Lorsque vous souhaitez anticiper la transmission de votre patrimoine, vous pouvez le faire de deux façons : en consentant une donation (I) ou en préparant votre testament (II).

Dans les deux cas, le notaire vous apporte son assistance dans la préparation de ces actes.

Comment protéger mes héritiers ?

I. Faire une donation

La donation est un contrat par lequel, de votre vivant, vous transmettez immédiatement et irrévocablement un bien (maison, appartement, somme d’argent…) à une autre personne. Celui qui donne est appelé le donateur ; celui qui bénéficie de la donation est appelé le donataire.

Contrairement au testament (II), qui ne prend effet qu’au décès du testateur, cette transmission se fait du vivant de son auteur.

Juridiquement, la donation n’est pas un acte anodin : une fois réalisée, le donateur ne peut plus récupérer les droits ou les biens donnés, sauf exceptions (voir plus bas les cas d’annulation d’une donation).


Conditions

Capacité
Trois conditions propres à tout contrat doivent être réunies pour qu’une donation soit valable :
  • le donateur doit avoir la capacité de donner ;
  • le donataire doit avoir la capacité de recevoir ;
  • donateur et donataire doivent consentir réciproquement à la donation.
Notaire
En principe, le recours au notaire est obligatoire lors d’une donation. Néanmoins, vous pouvez toujours remettre de la main à la main un bien (objets ou somme d’argent) : il s’agit alors d’un don manuel qui ne nécessite pas l’intervention d’un notaire. Toutefois, cette forme de don reste dans certains cas soumise à des formalités de déclaration ainsi qu’aux droits de donation.

Bénéficiaires
Vous choisissez librement le donataire. Ce dernier peut-être un membre de votre famille (enfants, petits-enfants, conjoint…) ou non : il n’existe pas d’obligation de lien familial entre le donateur et le donataire.
Le donataire peut être un de vos héritiers. La donation peut alors être faite soit :
  • en avancement de la part successorale : les biens transmis s’imputeront sur la part d’héritage du donataire après votre décès ;
  • hors part successorale : à l’inverse, la donation ne s’imputera pas mais s’ajoutera sur la part successorale du donataire.
Biens
La donation peut porter aussi bien sur des biens mobiliers (meubles, bijoux, tableaux, voiture…) que sur des biens immobiliers (appartement, maison…). Le bien doit toutefois vous appartenir : vous ne pouvez pas faire une donation portant sur un bien que vous allez acquérir dans le futur.

Autre précision : en présence d’héritiers réservataires, seule la quotité disponible peut faire l’objet d’une donation.

Fiscalité
La donation est soumise à une imposition. Son montant est calculé à partir du barème des droits de donation. La donation à un membre de votre famille fait l’objet d’un abattement dont le montant dépend du lien de famille (époux, petits-enfants, frère…).


Types

On distingue plusieurs types de donations : la donation entre époux, la donation aux petits-enfants et la donation-partage.

Donation entre époux
La donation peut être faite à votre conjoint dans le cadre de la donation entre époux. En pratique, cette donation s’explique par la volonté de favoriser votre conjoint avant la succession.

La donation entre époux est soumise à plusieurs conditions. Elle suppose obligatoirement l’intervention d’un notaire.

L’étendue de la donation est également limitée : lorsque vous avez des descendants, votre époux ne peut recevoir qu’au maximum :
  • Soit la quotité disponible ordinaire (la moitié, le tiers, ou le quart en pleine propriété selon le nombre d’enfants).
  • Soit la totalité en usufruit.
  • Soit les trois-quarts du patrimoine en usufruit et le quart en pleine propriété.
En revanche, si vous n’avez pas de descendants, vous pouvez transmettre la totalité de votre patrimoine à votre époux.

Vous pouvez révoquer la donation au dernier vivant à tout moment, à l’insu de votre époux. A une exception près : lorsque cette donation a été consentie dans le contrat de mariage lui-même (en adoptant par exemple le régime de la communauté universelle). Dans ce cas, la donation au dernier vivant est irrévocable.

Donation aux petits-enfants
Les donations aux petits-enfants bénéficient d’un abattement grands-parents / petits-enfants.

Les donations à des arrière-petits-enfants dont le père ou la mère est préalablement décédé bénéficient également de cet abattement.

Faire une donation aux petits-enfants permet donc de transmettre une part plus importante de son patrimoine à sa famille en franchise d’impôt, en profitant d’un abattement supplémentaire qui s’ajoute à ceux accordés traditionnellement aux enfants et au conjoint.

Donation-partage
Transmettre votre patrimoine ne s’improvise pas, mais nécessite de prendre des initiatives de votre vivant, sans pour autant vous démunir. La donation-partage est ainsi incontournable lorsque vous avez plusieurs enfants.

Principal avantage de la donation-partage : elle fixe une fois pour toute la valeur des biens donnés au jour de l’opération. Elle permet donc de vous prémunir contre les éventuels conflits familiaux pouvant naitre à l’occasion de votre succession en évitant la réévaluation des biens lors de votre décès.

La donation-partage est dite « conjonctive » lorsqu’elle porte sur les biens possédés par les deux parents.

Elle comprendra alors les biens propres de chacun des conjoints et les biens de la communauté.

Cette donation est irrévocable. Mais les donataires peuvent contester la donation dans un délai de 5 ans après le décès de leurs parents s’ils s’estiment lésés lors du règlement de la succession ou s’ils n’étaient pas encore nés lors de la rédaction de l’acte de donation. Elle doit être acceptée par les donataires.

Le régime fiscal de la donation-partage s’applique aux donations effectuées par des parents à un enfant unique.

Biens
La donation peut porter aussi bien sur des biens mobiliers (meubles, bijoux, tableaux, voiture…) que sur des biens immobiliers (appartement, maison…). Le bien doit toutefois vous appartenir : vous ne pouvez pas faire une donation portant sur un bien que vous allez acquérir dans le futur.

Autre précision : en présence d’héritiers réservataires, seule la quotité disponible peut faire l’objet d’une donation.

Fiscalité
La donation est soumise à une imposition. Son montant est calculé à partir du barème des droits de donation. La donation à un membre de votre famille fait l’objet d’un abattement dont le montant dépend du lien de famille (époux, petits-enfants, frère…).

II. Établir un testament


Pour préparer votre succession et organiser à l’avance le partage de vos biens, vous pouvez rédiger un testament.

De quoi s’agit-il ?
Le testament est un écrit dans lequel vous pouvez donner les informations suivantes : désignation du ou des bénéficiaire(s) de vos biens après votre décès et leur répartition ; indications sur le sort à donner à votre corps (don d’organes, organisation des funérailles, crémation, etc) ; désignation d’une personne, votre exécuteur testamentaire, qui sera chargée d’exécuter vos dernières volontés (attribution des legs, etc) ; désignation d’un tuteur pour vos enfants.

Qui peut faire un testament ?
Pour faire un testament, vous devez remplir les conditions suivantes :
  • être sain d’esprit (à défaut, vos héritiers pourront, après votre décès, demander en justice l’annulation de votre testament) ;
  • avoir la capacité juridique de disposer de vos biens. Si vous avez entre 16 et 18 ans, vous pouvez uniquement disposer de la moitié de vos biens.
Vous ne pouvez pas faire un testament à 2. Ainsi par exemple, vous ne pouvez pas rédiger un seul testament pour vous et la personne avec laquelle vous vivez en couple. Chaque membre du couple doit rédiger son testament.

Comment le rédiger ?
Votre testament doit être écrit de votre main

Faire seul son testament
Vous pouvez rédiger votre testament tout seul sans faire appel à un notaire. Ce testament est dit olographe.
Pour qu’il soit valable, les 3 conditions suivantes doivent être remplies :
  • être écrit en entier à la main (il ne doit jamais être tapé à la machine, même en partie) ;
  • être daté précisément (l’indication du jour, du mois, et de l’année sont indispensables) ;
  • être signé.

Afin d’éviter tout risque d’annulation de votre testament, ou de mauvaise interprétation (ambiguïté, etc.), vous pouvez demander conseil à un professionnel du droit pour le rédiger.
Vous pouvez le confier à un notaire afin qu’il en assure la conservation. Dans ce cas, le notaire vous propose de le faire enregistrer au fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV).

Faire établir son testament par un notaire
Ce testament est dit authentique. Vous le dictez à 2 notaires ou à un seul, assisté de 2 témoins. Une fois rédigé, il vous est fait lecture de votre testament. Vous le signez, ainsi que le ou les notaires et les éventuels témoins.

Vous pouvez aussi faire un testament dit mystique du fait de son caractère secret. Vous le remettez au notaire dans une enveloppe fermée, en présence de 2 témoins. Toutefois, il est peu utilisé car la procédure est complexe.

Le notaire conserve votre testament authentique ou mystique à son étude et s’occupe de le faire enregistrer au fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV).


Contenu du testament

Quels biens peut-on léguer ?
Votre testament ne doit porter que sur les biens vous appartenant personnellement.
Il peut s’agir de biens :
  • immobiliers (maisons, appartements, terrains, etc.),
  • mobiliers (meubles, véhicules, tableaux, etc.)
Vous ne pouvez pas léguer votre nom ou un titre honorifique.

Règles de transmission
Vous devez respecter les règles de transmission : en effet les héritiers suivants, appelés héritiers réservataires, ne peuvent pas être exclus de votre succession :
  • vos descendants,
  • ou, en l’absence de descendants, votre époux(se).
Ainsi, en présence d’héritiers réservataires, vous pouvez uniquement disposer de la part qui dépasse la réserve héréditaire. On appelle cette part la quotité disponible.

Trois types de legs
Vous avez le choix entre 3 types de legs :
  • le legs universel vous permet de léguer tous vos biens à une personne. Vous pouvez désigner plusieurs légataires universels, le partage s’effectuera entre eux à parts égales.
  • le legs à titre universel vous permet de léguer à une personne une partie de vos biens (la moitié, le quart…) ou une catégorie de vos biens (biens immobiliers seulement par exemple).
  • le legs particulier vous permet de léguer à une personne un ou plusieurs biens déterminés (un bijou par exemple).
Le légataire universel ainsi que le légataire à titre universel doivent payer les dettes de votre succession, proportionnellement à leur part. Par contre, le légataire particulier n’y est pas tenu.
 

L'ACTU DU DROIT DE LA FAMILLE

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Filiation française d’un enfant né à l’étranger : l’ancien article 337 du Code civil n’est plus invocable
En application de l’article 311-14 du Code civil, la filiation d’un enfant est régie par la loi nationale de sa mère, au moment de sa naissance. L’ordonnance du 4 juillet 2005 est venue abroger l’ancien article 337 du Code civil...

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Publié le : 30/07/2024 30 juillet juil. 07 2024 11h44 11 44
Procédure de rétablissement personnel et déclaration de créance : rappels concernant le formalisme
La procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire des biens, permet aux personnes physiques confrontées à de nombreuses dettes, d’obtenir de la Banque de France l’effacement complet de l’intégralité des dettes, par récupération, parfois partielle, des sommes sur la vente des biens du débiteur...

Calcul de la prestation compensatoire : quels critères sont pris en compte ?

Publié le : 23/07/2024 23 juillet juil. 07 2024 12h06 12 06
Calcul de la prestation compensatoire : quels critères sont pris en compte ?
En application de l’article 270 du Code civil, « L'un des époux peut être tenu de verser à l'autre une prestation destinée à compenser, autant qu'il est possible, la disparité que la rupture du mariage crée dans les conditions de vie respectives »...

SCI familiale : un bon moyen de gérer et transmettre son patrimoine à moindres frais ?

Publié le : 15/07/2024 15 juillet juil. 07 2024 14h27 14 27
SCI familiale : un bon moyen de gérer et transmettre son patrimoine à moindres frais ?
La transmission d’un bien immobilier au sein d’une famille peut faire l’objet de vives tensions. Pour éviter les contraintes liées à l’indivision et aux frais de succession, une solution existe : la SCI familiale...

La donation-partage : avantages et inconvénients

Publié le : 08/07/2024 08 juillet juil. 07 2024 15h06 15 06
La donation-partage : avantages et inconvénients
La donation-partage est une option judicieuse. Elle vous permet, par un acte, de transmettre et partager votre patrimoine entre vos futurs héritiers...

Donation avant cession, droits de mutation payés par le donateur non-déductibles de la plus-value

Publié le : 01/07/2024 01 juillet juil. 07 2024 15h07 15 07
Donation avant cession, droits de mutation payés par le donateur non-déductibles de la plus-value
Le 22 décembre 2015, Mme C. B. a reçu de ses parents, la nue-propriété de 5 222 titres de la société anonyme (SA) DA, par un acte de donation-partage aux...

QPC : pension d'invalidité et ressources du concubin

Publié le : 18/06/2024 18 juin juin 06 2024 14h23 14 23
QPC : pension d'invalidité et ressources du concubin
Le dernier alinéa de l’article L. 815‑24 du Code de la sécurité sociale prévoit, à propos de l’allocation supplémentaire d’invalidité que le montant de l’allocation supplémentaire peut varier selon la situation matrimoniale des intéressés...

Testament olographe partiellement daté par un tiers : pas de nullité automatique

Publié le : 17/06/2024 17 juin juin 06 2024 16h53 16 53
Testament olographe partiellement daté par un tiers : pas de nullité automatique
Le testament est dit olographe lorsqu’il est écrit en entier à la main, précisément daté et signé par le testateur. À défaut de réunir ces conditions, il résulte de l’article 970 du Code civil que le testament olographe n’est alors pas valable...

Loi du 31 mai 2024 visant à assurer une justice patrimoniale au sein de la famille

Publié le : 11/06/2024 11 juin juin 06 2024 17h25 17 25
Loi du 31 mai 2024 visant à assurer une justice patrimoniale au sein de la famille
La loi vise à mieux encadrer les conséquences de la séparation de couple en cas de violences conjugales. Elle prévoit en particulier de priver automatiquement l'époux qui a tué son conjoint du bénéfice des avantages tirés du contrat de mariage. Elle traite également de la décharge de solidarité fiscale entre ex-conjoints...

Frais bancaires de succession décès Proposition de loi

Publié le : 04/06/2024 04 juin juin 06 2024 16h06 16 06
Frais bancaires de succession décès Proposition de loi
La proposition vient encadrer les frais facturés par les banques pour clôturer les comptes de leurs clients décédés, couramment appelés "frais bancaires de succession". D'après l'association UFC - Que Choisir, ces frais ont explosé. Fin 2023, ils s'élevaient à 291 euros en moyenne, en hausse de 25% par rapport à 2021 et de 50% par rapport à 2012...

Assurance-vie : pas de primes manifestement exagérées sans une bonne administration de la preuve

Publié le : 28/05/2024 28 mai mai 05 2024 16h42 16 42
Assurance-vie : pas de primes manifestement exagérées sans une bonne administration de la preuve
Après le décès de leurs père et mère, un contentieux s’élève entre un frère et une sœur dans le cadre du partage des successions confondues, ce qui conduit la fille à assigner son frère en partage judiciaire...

La différence de traitements entre les différents types de couple ayant recours à une assistance médicale à la procréation : QPC rejetée

Publié le : 28/05/2024 28 mai mai 05 2024 16h31 16 31
La différence de traitements entre les différents types de couple ayant recours à une assistance médicale à la procréation : QPC rejetée
Un couple de femmes décide d’assigner le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Créteil afin qu’il ordonne instruction à l’officier d’état civil de dresser leur reconnaissance conjointe anticipée...

Vente d’un bien immobilier : pensez à la clause pénale !

Publié le : 28/05/2024 28 mai mai 05 2024 08h00 08 00
Vente d’un bien immobilier : pensez à la clause pénale !
La signature d’un compromis ou d’une promesse de vente est une étape cruciale, car elle engage les parties dans une relation contractuelle portant sur la vente d’un bien à un prix convenu. Toutefois, il arrive que ce projet soit abandonné par l’acheteur ou le vendeur.

Pour se prémunir contre ce risque, les parties peuvent sécuriser leur engagement en insérant une clause pénale dans le contrat. Cette disposition contractuelle contraint les parties au paiement d’une somme forfaitaire, lorsque les obligations figurant dans le contrat ne sont pas exécutées. 

 

Qu’est-ce que la clause pénale ?



En vertu de l'article 1231-5 du Code civil, la clause pénale est une disposition destinée à compenser le préjudice causé à une partie, résultant du défaut d’exécution des obligations contractuelles par son cocontractant.

Bien qu’elle puisse être intégrée à différents types de contrats, à l’exception des contrats de travail et des baux d’habitation, la clause pénale est fréquemment utilisée dans les contrats de vente portant sur un bien immobilier.

En plus de pouvoir être insérée dans un compromis de vente, elle peut être ajoutée dans une promesse de vente. Par définition, il s’agit d’un contrat dans lequel le vendeur, appelé « promettant », s’engage, pendant un certain délai, à vendre le bien au bénéficiaire de la promesse, l’acheteur.

Ainsi, la promesse de vente peut être unilatérale, en ce qu’elle engage seulement le vendeur à la vente du bien ou synallagmatique, le promettant et le bénéficiaire s’engageant réciproquement l’un envers l’autre à conclure l’acte définitif.

Dans ce contexte, l’insertion d’une clause pénale dans la promesse de vente présente deux avantages : 
 
  • Le débiteur peut s’affranchir de ses obligations, en l’échange du paiement d’une somme d’argent ;
  • Le créancier peut contraindre la partie défaillante à exécuter ses obligations.
 

Comment mettre en œuvre la clause pénale ?



Lors de la conclusion d’un contrat, les parties doivent exécuter leurs obligations de bonne foi. La clause pénale sanctionne la partie défaillante qui contrevient à ses engagements. À cette fin, elle doit déterminer la nature de l’inexécution qui permettra au créancier (de l'obligation) de réclamer le paiement de l’indemnité.

La clause pénale doit être formulée de façon claire et non équivoque dans le contrat, sous peine de validité. À défaut, toute clause ambiguë et équivoque peut être considérée comme non écrite par le juge.

La mise en œuvre de cette disposition contractuelle survient à la suite d’un manquement d’une partie à ses obligations.

À titre d’exemple, l’acheteur dispose d’un délai de dix jours, suivant la date de signature de la promesse de vente, durant lequel il peut se rétracter. Lorsque la rétractation est effectuée au-delà de ce délai dit « de réflexion », le vendeur peut activer la clause pénale mentionnée dans la promesse.  

Dans ce cas, le créancier doit mettre en demeure le débiteur d’exécuter ses obligations. Cette première démarche doit nécessairement être effectuée par écrit, soit par l’envoi d’un courrier recommandé avec demande d’avis de réception, soit par la remise d’une injonction contre décharge.

La mise en demeure du débiteur est une étape cruciale, car elle permet d’invoquer la clause, et d’obtenir le paiement de l’indemnité forfaitaire prévue si la défaillance du débiteur persiste.

Cependant, bien que la clause pénale résulte d’un accord commun des parties, le débiteur des obligations peut contester sa validité devant le tribunal judiciaire. En outre, le juge peut ajuster le montant des dommages-intérêts initialement convenus, en statuant sur une augmentation ou une diminution. Il peut également définir un montant proportionnel aux obligations remplies, lorsqu’elles ont partiellement été exécutées.

Ainsi, la clause pénale représente un mécanisme juridique contraignant, qui garantit la protection des intérêts des parties et l’indemnisation du cocontractant lésé. 
 

Demande de reprise de sommes d’argent : la nécessaire qualification de propre de l’époux à la date de la dissolution de la communauté

Publié le : 14/05/2024 14 mai mai 05 2024 15h25 15 25
Demande de reprise de sommes d’argent : la nécessaire qualification de propre de l’époux à la date de la dissolution de la communauté
En application de l’article 1467 alinéa 1 du Code civil, lorsque la communauté est dissoute, « chacun des époux reprend ceux des biens qui n'étaient point entrés en communauté, s'ils existent en nature, ou les biens qui y ont été subrogés »...

Cette formalité protège son conjoint quand on atteint l'âge de la retraite

Publié le : 23/04/2024 23 avril avr. 04 2024 13h36 13 36
Cette formalité protège son conjoint quand on atteint l'âge de la retraite
Certains choix qui paraissaient appropriés au moment du mariage peuvent ne plus être pertinents à mesure que l'on vieillit...

Qu’est-ce que l’indivision en succession ?

Publié le : 22/04/2024 22 avril avr. 04 2024 17h12 17 12
Qu’est-ce que l’indivision en succession ?
L’indivision en succession se présente comme un mécanisme juridique complexe mais courant après le décès d’une personne, plaçant les héritiers dans une situation de copropriété forcée sur les biens du défunt...

Comment calculer les frais de succession ?

Publié le : 02/04/2024 02 avril avr. 04 2024 16h00 16 00
Comment calculer les frais de succession ?
Lorsqu’un proche décède, la transmission de son patrimoine aux héritiers est soumise à des droits de succession, dont le calcul peut s’avérer complexe. Le JDD vous propose un guide pour comprendre et estimer les frais de succession qui peuvent être dus.

Adoption internationale en France : des pratiques illicites

Publié le : 02/04/2024 02 avril avr. 04 2024 09h45 09 45
Adoption internationale en France : des pratiques illicites
Le nombre d’adoptions internationales de mineurs dans le monde est passé d’environ 2 500 par an dans les années 1950 et 1960 à plus de 40 000 au milieu des années 2000. Peu à peu, de nombreux pays ont encadré juridiquement ce type d’adoption pour lutter contre les trafics et promouvoir l’intérêt de l’enfant. Qu’en est-il en France ? ...

La recevabilité des demandes distinctes de celles portant sur les désaccords des parties

Publié le : 18/03/2024 18 mars mars 03 2024 17h17 17 17
La recevabilité des demandes distinctes de celles portant sur les désaccords des parties
L’article 1374 du Code de procédure civile prévoit que : « Toutes les demandes faites en application de l'article 1373 entre les mêmes parties, qu'elles émanent du demandeur ou du défendeur, ne constituent qu'une seule instance. Toute demande distincte est irrecevable à moins que le fondement des prétentions ne soit né ou ne soit révélé que postérieurement à l'établissement du rapport par le juge commis »...

Comment changer de régime matrimonial ?

Publié le : 12/03/2024 12 mars mars 03 2024 11h53 11 53
Comment changer de régime matrimonial ?
Le régime matrimonial est l’ensemble des dispositions légales qui régissent les rapports patrimoniaux et financiers entre les époux. Chaque couple reste libre dans le choix du régime matrimonial. Des conditions particulières peuvent être inscrites lors du choix du régime et de la rédaction du contrat par le notaire. Cependant, elles ne doivent pas être contraires à l'ordre public...

Protection du droit à l’image de l’enfant : publication de la loi

Publié le : 06/03/2024 06 mars mars 03 2024 13h33 13 33
Protection du droit à l’image de l’enfant : publication de la loi
La loi n° 2024-120 du 19 février 2024 visant à garantir le respect du droit à l’image des enfants a été publiée au Journal officiel du 20 février 2024. Destinée à mieux protéger le droit à l’image des enfants sur les réseaux sociaux, cette loi modifie plusieurs dispositions du Code civil. Elle intègre ainsi la protection de la vie privée dans les obligations qui découlent de l’autorité parentale...

Valeur du nouveau bien subrogé au bien aliéné et atteinte au droit de propriété : QPC rejetée

Publié le : 27/02/2024 27 février févr. 02 2024 10h43 10 43
Valeur du nouveau bien subrogé au bien aliéné et atteinte au droit de propriété : QPC rejetée
Un groupement foncier agricole a été constitué entre une mère et ses cinq enfants. Cette dernière en a gardé l’usufruit. Après son décès, un de ses enfants cède ses parts à ses frères et les assigne en partage et en requalification de la donation-partage en donations simples et en rapport de celles-ci...

Droit d’accès aux origines de l’enfant né sous X

Publié le : 21/02/2024 21 février févr. 02 2024 13h25 13 25
Droit d’accès aux origines de l’enfant né sous X
La requérante, une ressortissante française née en Nouvelle-Calédonie, n’eut connaissance de son adoption qu’après le décès de son second parent adoptif...

Succession : pour le paiement fractionné ou différé des droits de succession, voici les taux

Publié le : 20/02/2024 20 février févr. 02 2024 14h30 14 30
Succession : pour le paiement fractionné ou différé des droits de succession, voici les taux
Lors d’un décès, les héritiers disposent d’un délai de six mois à compter du décès pour déposer la déclaration de succession, pour un décès en France métropolitaine et de douze mois dans les autres cas...

La créance sur le domicile des époux et droit de disposer d’un logement décent : QPC rejetée

Publié le : 13/02/2024 13 février févr. 02 2024 15h24 15 24
La créance sur le domicile des époux et droit de disposer d’un logement décent : QPC rejetée
Un commandement de payer valant saisie immobilière a été délivré à un époux concernant leur domicile. Le comptable du service des impôts des entreprises a été subrogé dans les droits du créancier poursuivant. Les époux contestent la déclaration de cette subrogation...

QPC : partage de l'indivision successorale et principe d'égalité

Publié le : 06/02/2024 06 février févr. 02 2024 18h14 18 14
QPC : partage de l'indivision successorale et principe d'égalité
Les dispositions des articles 1476, 864 et 865 du Code civil, qui prévoient un mécanisme particulier pour le règlement de la dette d’un copartageant à l’égard de la succession sauf si elle est relative au bien indivis, dont le paiement n’est pas exigible avant la clôture des opérations de partage, et qui ne régissent pas...

Prestation compensatoire : ce qu'il faut savoir en cas de divorce

Publié le : 06/02/2024 06 février févr. 02 2024 11h56 11 56
Prestation compensatoire : ce qu'il faut savoir en cas de divorce
La prestation compensatoire est une aide qui peut être accordée à l'un des époux qui subit une baisse de niveau de vie en cas de divorce...

L’acquisition par un époux de parts sociales postérieurement à la dissolution de la communauté ne constitue pas un recel de communauté

Publié le : 31/01/2024 31 janvier janv. 01 2024 15h43 15 43
L’acquisition par un époux de parts sociales postérieurement à la dissolution de la communauté ne constitue pas un recel de communauté
S’agissant de la dissolution de la communauté, des règles spécifiques s’appliquent, notamment concernant l’attitude d’un époux. Ainsi, l’article 1477 du Code civil dispose, en son aliéna 1, que « celui des époux qui aurait diverti ou recelé quelques effets de la communauté est privé de sa portion dans lesdits effets »...

Gratification du conjoint survivant et modalités d’imputation des libéralités

Publié le : 29/01/2024 29 janvier janv. 01 2024 11h38 11 38
Gratification du conjoint survivant et modalités d’imputation des libéralités
La protection du conjoint survivant est souvent l’une des préoccupations principales pour toute personne anticipant cette succession. Cette protection peut être assurée par différents dispositifs, dont le fait de consentir des libéralités...
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