PACS et testament : une alternative au mariage ?
Publié le :
30/04/2024
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Le pacte civil de solidarité (PACS) est défini par l’article 515-1 du Code civil comme un contrat conclu par deux personnes majeures, de même sexe ou de sexe différent, leur permettant d’organiser leur relation financière et patrimoniale.
Bien qu’il soit considéré comme une alternative au mariage en raison de sa souplesse dans sa formation et sa dissolution, le PACS ne garantit pas les mêmes protections en cas de décès de l’un des partenaires. En effet, les partenaires ne bénéficient pas automatiquement de droits successoraux, à moins qu’ils ne les aient expressément prévus.
Pour pallier cette situation, diverses options juridiques peuvent être envisagées. Parmi celles-ci, la rédaction d’un testament demeure l’option la plus courante pour assurer une protection accrue au partenaire survivant.
Quel est l’intérêt du testament en présence du PACS ?
La conclusion du PACS entraîne l’application du régime de la séparation de biens par défaut, où les biens acquis en cours de partenariat ne sont pas considérés comme communs. Sans testament, le partenaire survivant ne bénéficie donc d’aucun droit automatique sur les biens du défunt. Le testament devient alors essentiel pour organiser la transmission du patrimoine immobilier du partenaire décédé selon ses dernières volontés.
De plus, le testament transmet seulement la quotité disponible du patrimoine du défunt. Celle-ci est calculée en fonction de la réserve héréditaire, qui est automatiquement destinée aux enfants. Cependant, en l’absence d’héritiers réservataires, cette réserve n’existe pas, permettant ainsi de transmettre la totalité des biens du défunt au partenaire désigné.
Enfin, le testament confère au partenaire survivant un droit d’attribution préférentielle du logement dans le cadre d’une succession. Ce droit donne priorité au partenaire survivant pour acquérir le logement ou la part du logement dont il n’est pas propriétaire au moment du décès.
Quelle forme de testament adopter ?
Le partenaire désirant rédiger un testament a le choix entre deux formes :
- Le testament olographe
Le testament olographe est un document écrit rédigé de la main du testateur lui-même. Pour être juridiquement valable, l’article 970 du Code civil dispose qu’il doit être écrit de la main de son auteur, daté et signé par ce dernier.
Il doit être rédigé de manière claire et lisible, et comporter le nom, prénom et adresse du testateur. Il doit également mentionner le lien de parenté le reliant au légataire. En outre, l’acte peut être déposé chez le notaire pour une conservation au rang des minutes.
- Le testament authentique
Le testament authentique est un acte rédigé devant le notaire, qui en assure la rédaction sous la dictée du testateur, en présence de deux témoins ou d’un autre notaire.
Une fois rédigé, le notaire doit lire le document et le faire signer par le testateur. Les deux autres témoins, ou le second notaire doivent également apposer leur signature. Ensuite, le testament est conservé par l’officier public et doit être enregistré au fichier central des dernières volontés dans les trois mois suivant le décès du testateur.
Le PACS offre une flexibilité notable dans la gestion des relations patrimoniales entre les partenaires, mais comporte des lacunes en matière de protection successorale en cas de décès. Le testament se révèle donc être un outil essentiel pour pallier ces insuffisances et garantir la transmission du patrimoine selon les volontés du défunt. Ainsi, dans l’objectif d’assurer la succession en bonne et due forme et de protéger le partenaire survivant, la rédaction d’un testament par un notaire est privilégiée.
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